"Un agenda 21 local est l'un des outils de transcription dans la réalité du développement durable. Si, au final, il s'agit d'un plan d'actions programmées, la méthode d'élaboration de l'agenda 21 est aussi importante que le résultat final car, en réalité, les deux sont interdépendants. En effet, quelle que soit la nature de la structure qui s'engage dans un agenda 21, il s'agit bien de réorienter les actions de celle-ci à la lumière des principes du développement durable. Cela exige l'implication de toutes les parties prenantes. Pour une collectivité territoriale, les parties prenantes sont notamment les élus, les services, les « grands acteurs » (associations, administrations, établissements publics, syndicats professionnels…) et bien sûr les citoyens. L'autre impératif est la réalisation d'un diagnostic préalable à l'échange avec les parties prenantes. Ce diagnostic vise à donner à tous une base de travail et de discussion commune." (source: Wikipédia)
Loi 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement:
L'objectif de développement durable répond, de façon concomitante et cohérente, à cinq finalités :
« 1° La lutte contre le changement climatique ;
« 2° La préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources ;
« 3° La cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations ;
« 4° L'épanouissement de tous les êtres humains ;
« 5° Une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables.
« L'Agenda 21 est un projet territorial de développement durable. »
Arrivée des premiers participants La réunion régionale sur le thème Agenda 21 et petites communes organisée à Brennilis par l'Association BRUDED (Bretagne Rurale et Urbaine pour un Développement Durable) a réuni une cinquantaine de participants en provenance des 4 départements bretons, représentant une vingtaine de communes et communautés de communes et des institutions comme les Conseils généraux des Côtes d'Armor et du Finistère, la SAFI (Société d'Aménagement du Finistère), le PNRA, les Associations Bretagne Vivante et Notre Village.

Allocution d'ouverture, Alain Le Brusq Après une allocution de bienvenue du maire de Brennilis et du vice-président de BRUDED pour le Finistère, M. Alain Le Brusq, les participants ont tour à tour exprimé, en un bref tour de table, leurs préoccupations, leurs principales réalisations et leurs attentes en matière de développement durable. Ces interventions ont dégagé un certain nombre de convergences entre les différentes délégations, avec notamment l'importance attachée aux volets non seulement écologiques, mais aussi économiques et sociaux du développement durable, la nécessité d'associer les services communaux à des démarches partant souvent des interventions directes de la commune, le rôle moteur des communautés de communes ou, lrosque les commuantés de communes ne prennent pas d'intiatives suffisantes, le rôle d'aiguillon des communes pour demander des comptes sur l'inclusion de perspectives de développement durable dans les compétences déléguées, l'utilité de procéder à la réflexion sur les agendas 21 avec l'aide de comités consultatifs, de groupes de travail ou d'équipes de volontaires issus du mouvement associatif.

Le premier thème technique de la réunion - La pertinence de la démarche Agenda 21 pour la gestion communale - a été présenté par M. Bruno Le Men, chargé de mission développement durable au Conseil général du Finistère. M. Le Men a apporté un éclairage sur des notions comme l'utilité des agendas 21 pour la gestion communale, l'importance que revêtent les démarches de développement durable locales pour les organismes territoriaux de niveau supérieur à la commune ou à la communauté de communes - pays, département, région -, la valdiation des agendas 21 par les isntances compétentes - en fait le Ministère chargé du développement durable - après leur adoption dans le cadre communal ou communautaire.

M. Le Men a souligné que
la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement avait pour la première fois fourni un cadre légal aux agendas 21 territoriaux et que chaque programme ou projet pouvait faire l'objet d'une appréciation au regard d'un certain nombre d'objectifs ou d'indicateurs (le "référentiel", ou grille d'évaluation).


Le second thème technique - Agenda 21, à quels niveaux ? - a été présenté par M. Claude Duval, maire de Mellé et Président de l'Association Notre Village. Les sujets abordés ont notamment été celui des compétences et rôles respectifs des différentes isntances territoriales dans l'élaboration de documents Agenda 21, la complémentarité des démarches territoriales au niveau communal ou communautaire, seuls véritablement territoriaux et impliquant fortement les populations - les documents élaborés dans le cadre du Pays, du Département ou de la Région revêtant davantage un caractère institutionnel.

Il a été souligné que les Agendas 21 ne pouvaient être confectionnés dans l'isolement, sans tenir compte du milieu environnant la colelctivité concernée. Les Agendas 21 territoriaux doivent faire preuve d'une double cohérence, d'abord dans la durée  en planifiant pour l'avenir compte tenu de l'antérieur et des capacitiés de l'heure, ensuite dans l'espace en s'appliquant ou en se raccordant au territoire le plus large possible - les attentes des citoyens devant être à la base des avancées obtenues par la mise en oeuvre des agendas 21.

Le troisième thème technique - Agenda 21, quelles méthodologies de mise en oeuvre ? - a fait l'objet d'une présentation par M. Jean-Victor Gruat, maire de Brennilis. La session a permis de rappeler l'utilité et la pertinence des outils existants, comme le Baromètre breton du développement durable et solidaire, les possibilités offertes par la création de groupes de travail entre élus et personnels municipaux pour commencer de sélectionner les questions pouvant être incluses dans l'agenda 21, le rôle potentiel fort des comités consultatifs et des CCAS, l'utilité des
questionnaires pour recueillir l'avis et les attentes des populations (avec des taux de retour de l'ordre de 30% dans les communes ayant utilisé cette méthode), l'intérêt de pouvoir se reposer sur le mouvement associatif ou des bénévoles pour témoigner des attentes de la population, l'apport des Comités de village, là où ils existent, pour véhiculer les attentes de tous les citoyens et pas seulement des plus actifs ou des mieux motivés.

Il est notamment ressorti de la discussion que, pour beaucoup de communes, le cap difficile à franchir était celui de l'élaboration d'un premier projet de diagnostic sous une forme pouvant être partagée avec la population et servir à alimenter le débat territorial devant permettre la formulation de projets, l'adoption de priorités et finalement l'adoption d'un agenda 21 réaliste pour la collectivité. Il a été relevé à  cet égard qu'il était utile de disposer de l'appui d'intervenants extérieurs, comme des cabinets spécialisés type SAFI ou des associations, voire de recourir à l'embauche temporaire d'un collabateur pour cette tâche.

Les institutionnels représentés à la réunion - Conseils généraux, SAFI, PNRA - se sont engagés à travailler pour élaborer des méthodologies et des offres de soutien technique compatibles avec les moyens et les attentes des petites communes. La commune de Brennilis devrait bénéficier d'un soutien particulier des instances du Conseil général du Finistère, de la SAFI et du PNRA, qui lui ont exprimé leur intérêt et leur disponibilité.

Présentation de M. JC Courty, Centrale nucléaire des Monts d'Arrée Après ces débats techniques et un repas fraternel au restaurant le Youdig, les participants qui le souhaitaient se sont rendus au Centre d'Information du Public - CIP - de la Centrale des Monts d'Arrée (la "Maison du Lac") où le nouveau responsable de la Centrale, M. Jean-Christophe Courty, leur a présenté la stratégie de communication d'EDF centrée sur la Centrale de Brennilis.

M. Jacques Deniel, Direction régionale Bretagne d'EDF Le débat qui a suivi a permis un échange particulièrement nourri avec les participants, M. Jacques Deniel de la Direction  régionale Bretagne d'EDF approtant un éclairage plus global sur les activités du groupe. Les participants ont ensuite visité les installations pédagogiques de la Maison du Lac, sous la houlette compétente de M. David Malkawi. 


Jean-Victor Gruat, 21 septembre 2010.